Papillons récupérés d’un grenier, laine de mouton feutrée à la main, peinture acrylique sur boîtes d’allumettes, allumettes, table, chaise.
Certaines des ailes de ces papillons sont manquantes, je me mets à les réparer. Des prothèses en laine feutrée remplacent alors des ailes dont l’absence de battement pourrait avoir des conséquence inattendues.
Ephémères, les éléments s’adaptent aux êtres. Fils de laine de mouton, eau et savon à la main, je répare et prends soin.
Les papillons me sont familiers. Symboles de l’entre-deux-mondes, ils font partie de cette transition entre la toile et la fenêtre. Souvent là de nuit comme de jour, je les attire et me sens leur égale.
J’ai alors peint des ciels bleus et nuageux dans le fond des boîtes d’allumettes qui leur servent de logis. À chaque papillon son espace déterminé. Les boîtes sont identiques, sauf une qui porte sur son « toit » une hirondelle, voyageuse, messagère de la chance. A coté de chacune se trouve une allumette.
Toutes sont posées sur un petit bureau d’étude blanc, une chaise étant placée devant afin de permettre au spectateur de les observer, ou d’y mettre le feu.
2015
Feu!
Exposition Galerie du Centre culturel du Beau Canton de Gaume