Exposition au Cabinet des Estampes, MAMAC
Ensemble d’oeuvres, série Cellul-a, Liège, Belgique, 2012
Qu’y a-t-il de plus intime dans notre corps que nos cellules ?
Dans notre monde moderne qui prône la rationalité, notre corps participe grandement à nous différencier. Actuellement, il est parvenu à l’état maximal de dénuement de ses attributs, il est ouvert à toutes sortes de manipulations et de contrôles, il se retrouve transparent sous des regards observateurs.
La partie la plus secrète et la plus profonde de notre être devient le témoin de notre histoire. Au-delà de la vision matérielle, une expérience sensorielle entre l’infiniment grand et l’infiniment petit apparaît, faisant un parallèle avec notre mémoire collective.
La cellule constitue une unité spatiale fondamentale du milieu intérieur. Délimitée par une membrane, elle est un espace clos effectuant des échanges avec l’extérieur, fonctionnant de manière autonome mais coordonnée avec les autres. La cellule doit assurer toutes les fonctions vitales : se nourrir, intégrer et réagir aux variations du milieu, proliférer…
L’extérieur et l’intérieur, ce qui est illuminé par la lumière et ce qui reste dans l’ombre, le visible et l’invisible, le manifeste et le caché. Les portes s’ouvrent et se referment, les êtres disparaissent et deviennent absence.
Le périmètre matérialisé par la perspective du lieu désigne autant la séparation que la perméabilité, se rapprochant de ce que la biologie nomme une membrane. Dans la cellule, cette mince enveloppe est ce qui permet à l’organisme de trouver un équilibre entre la solidité et la perméabilité.
2012
Cellul-a
Prix Pauline Jamar 2012