Branche d’arbre, laine de mouton mérinos, eau, savon.
À mes côtés, se trouve une grande branche morte que j’ai ramassée dans la forêt de Croix-Rouge. Elle me fascinait par sa taille mais aussi par la structure de sa ramure élancée et racinaire. Une branche sans écorce aux proportions parfaites.
Je me mets à l’embaumer durant un mois, l’entourant de mon feutre blanc. Caresses après caresses, une nouvelle peau lui donne un aspect insoupçonné : une sculpture qui s’élèverait au rang d’oeuvre d’art. Elle est une branche inerte révélée aux yeux du monde. On a envie de la toucher, de la contempler. Le blanc de la laine souligne sa structure, dessine sa trajectoire. Un regard nouveau lui est porté.
2015
Branche et laine
Exposition Galerie du Centre culturel du Beau Canton de Gaume